Gloire au noir félin.

Avez vous déjà vu un semblable animal ?
Félin de petite taille au pelage sombre,
Un chat noir ! Et oui, qu’il y a-t-il de mal,
A aimer cette bête couleur de son ombre ?

Des chats, bien sûr, j’en ai déjà rencontré plein,
De toutes les races et toutes les couleurs,
Tous, à leur façon, ils ont su toucher mon cœur,
Quant tu aimes la vie, tu aimes ces félins.

Mais parmi tous ceux qui m’ont laissé approcher,
D’assez près pour que je puisse les caresser,
Il en est un qui m’a profondément marqué,
Il a surgit un soir au détour d’un fourré.

Comme j’étais moi-même, dans un état soucieux,
Je ne l’ai ni entendu, ni senti venir,
Jusqu’à ce qu’il m’appelle et me force à lui dire,
" Au vu de ta couleur, tu ne viens pas des cieux. "

A 2 mètres de moi, il s’est alors assis,
Ses yeux se sont plissés, il s’est mis à bailler,
A ma plaisanterie, il semblait rire aussi,
La minute était douce là sous les halliers.

Comme il me sentait toujours triste, il a marché
Vers moi la queue en l’air de son pas décidé,
Sur les jambes, d’un frôlement il m’a aimé,
Et d’un mouvement preste, il s’est vite éclipsé.

Et tandis qu’il disparaissait primesautier,
Sans se départir pourtant de son port altier,
Plus sombre que son ombre dans la nuit venue,
Ma mauvaise humeur avait d’un coup disparu.

Mais avant qu’il ne quitte tout à fait ma vue,
J’ai cru noter, mais peut être était-ce un mirage,
Que davantage de noir fonçait son pelage,
Je n’en suis pas sûr, mais je n’ai pas la berlue.

Se peut-il que parmi les chats de nos cités,
Il y en ait qui soient spécialement chargés,
De prendre sur leur dos tous les chagrins des hommes,
Et de les rendre heureux, de les aider en somme ?

Je ne puis le dire mais depuis ce jour-ci,
J’ai une tendresse toute particulière,
Pour ces minets tout noirs et qui font tant les fiers,
Chat foncé, où que tu sois, je te dis merci.

Ar c'hazh du. 2005.
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